Accueil Quand bébé rime avec compliqué

Quand bébé rime avec compliqué

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Quand bébé rime avec compliqué

Les étapes de 0 à 18 ans pendant lesquels un suivi psychologique peut vous aider.

L’enfant est en changement permanent. Comment le suivre ? Comment s’adapter ? Pourquoi l’astuce qui marche à 18 mois n’a plus aucun effet à 24 mois ? D’où vient la peur du loup, l’agressivité, le Non ? Il est indispensable de comprendre les différentes étapes que traverse notre enfant pour réussir notre métier de parent et mieux le comprendre. Chaque âge à ses spécificités, le fonctionnement psychologique n’y échappe pas.

De 0 à 2 ans c’est la période de l’intelligence sensori-motrice

A cet âge le nourrisson ne pense et ne comprend le monde que par son corps. Jusqu’à 3 mois il n’y aucune mauvaise habitude qu’on ne puisse défaire. Il n’est pas absolument pas déconseillé de rester proche, presque collé, aux demandes de votre nouveau-né.

Agréable/désagréable, c’est bien le message que son organisme lui envoie et qui définira son comportement. Les pleurs, les sourires, la béatitude après avoir mangé, tout passe par le sensitif. Cela est vrai même au niveau psychologique. En effet, de la naissance à l’âge de huit mois le bébé voit sa mère comme le prolongement de lui-même. Le biberon qui arrive, la tendresse qu’il ressent, tout serait issu de lui-même et viendrait de sa propre intention. Lors de cette phase, les troubles du sommeil sont classiques, les bébés sont rarement « équipés » pour faire leurs nuits avant l’âge de trois mois. Les besoins de téter, de manger, d’être rassuré étant trop importants.

Vers 8 mois

Autour de huit mois l’enfant comprend doucement que sa mère n’est pas attachée au bout de son bras. Il prend conscience de son état de totale dépendance, l’angoisse de séparation l’envahit. Que deviendrait-il si elle ne revenait pas ? Il sait bien qu’il n’est pas autonome. Le bébé si souriant qui se laissait prendre dans les bras de tous vos amis, devient inquiet à l’approche d’étrangers. 

A cet âge, il est recommandé dans la mesure du possible de ne pas laisser son bébé pour partir en week-end. Cette première phase d’individuation est essentielle à votre petit, une fois ses inquiétudes traversées et surmontées il commencera à grandir par lui-même. Vous constaterez que son éveil et sa curiosité vont aller crescendo. Il aura besoin d’éprouver son corps, sa voix, sa force, son équilibre…

De 12 à 18 mois

De 12 à 18 mois, il existe beaucoup d’astuces à cet âge pour accompagner votre petit à grandir tout en établissant des règles nécessaires à sa sécurité. Comment limiter les colères parfois déjà impressionnantes, comment laisser l’enfant s’épanouir tout en veillant à ses premiers apprentissages ?  

L’acquisition de la marche et du langage seront autant d’excitations et de frustrations qui perturberont votre enfant, aussi bien la journée que la nuit ! A cet âge les parents n’auront de cesse de dire « NON, pas dans la bouche, pas la plante verte, pas la chaine hifi ».

A cet âge, votre enfant peut hurler quand vous allez aux toilettes, il tombe mais vous regarde avant de pleurer, il fait exactement ce que vous venez de lui interdire ? Tout cela est normal et nous pouvons vous aider à comprendre d’une part à quoi servent ces comportements et d’autre part à ajuster vos réponses pour contourner les difficultés propres à chaque phase.

Vers 1 an et demi

Vers un an et demi, le petit va se réapproprier avec force le NON parental des mois précédents. Vous aurez un aperçu des futures crises qui vous attendent à l’adolescence, n’oubliez jamais qu’on éduque par l’exemple. Après vous avoir collé de près et observé pendant des mois, votre petit va s’opposer à tout ce que vous proposez avant que vous n’ayez eu le temps de dire ouf. Cette opposition n’est pas de l’insolence, c’est une première marque de différenciation et d’existence psychique, il veut se sentir à part entière et donc différent de vous, il ne faut pas briser cet élan. Nous vous donnerons toutes les idées et les pistes pour détourner et contourner les complications qui enrayent le quotidien, habillement, départ à l’heure, refus de marcher, crises dans les supermarchés, bêtises, hurlement au manège etc…

Votre enfant semble souffrir de TOC ? Un simple changement de route pour rentrer de la crèche, des chaussettes enfilées avant le pantalon, un objet qui n’est pas à sa place avant d’aller se coucher, on traverse vite au bonhomme rouge (alors qu’on n’a de cesse de lui qu’on ne traverse qu’au vert), certains parents verront alors leur enfant se jeter par terre en hurlant comme s’ils étaient possédés.

Pas de panique c’est transitoire et en fait c’est même logique.

Maria Montessori, médecin pédiatre, décrivait cette période de l’ordre comme très sensible dans le développement des petits, les images mentales apparaissent enfin, c’est un progrès mais la réalité extérieure doit absolument coller à ce que l’enfant imagine dans sa tête, sinon c’est la catastrophe !

De 2 à 6 ans l’œdipe et la période préopératoire

Après le corps place au symbolisme et à l’imagination. À 2 ans l’enfant est dans l’immédiateté et l’instant présent, le monde moderne est organisé pour avancer et non pour écouter. L’enfant est bien installé dans son jeu, dans ses rêves, plongé dans son imagination quand on vient le brusquer « On y va, dépêche-toi, aller on rentre à la maison, on coupe la télé maintenant, à table ça va être froid ! » Lui n’a pas faim, ne veut pas partir du parc, veut finir son dessin avant de partir à l’école. Les émotions et la sensibilité de notre enfant se dessinent et c’est tout un métier que d’apprendre à les accueillir.

L’approche éducative dite bienveillante et non violente restera une belle théorie si vous n’êtes pas armés de dizaines d’astuces en lien avec le stade émotionnel de votre petit.

Votre enfant refuse de manger et joue avec sa nourriture, il ne vous répond pas quand vous l’appelez, il ne veut pas aller se coucher, il est inhibé et reste collé à vos jambes, le développement de la continence devient urgent pour vous mais pas pour lui ?

Plus la pression de l’environnement (parent, crèche, horaire) est importante plus l’enfant peut se braquer dans une conduite d’opposition. A un âge où justement il est demandé au petit d’apprendre à contrôler ses émotions comme ses besoins, il comprend qu’il peut se construire en opposition par rapport aux attentes de son environnement (qui n’ont que peu de sens pour lui). Il ne suffit pas de briser cette impulsion en faisant plier l’enfant, il faut négocier avec son tout petit narcissisme si fragile et lui apprendre avec patience et bienveillance les comportements attendus.

Les forces de résistance au changement sont considérables chez l’enfant, la compulsion de répétition agit puissamment mais nous pouvons vous aider à verbaliser les choses en langage d’enfant. Ne soyez pas surpris d’avoir besoin de faire appel à un appui extérieur.

Vers l’âge de 3 ans, l’enfant entre en plein œdipe

Grande aventure pour toute la famille. « Non, c’est que maman ! MAAMAN !! » Rassurez-vous ça marche aussi avec papa, chacun le sien.

Mais l’Œdipe c’est quoi en vrai ??

Ce complexe au nom grec mystérieux a été identifié par Freud comme résultant de la compréhension de la différence des sexes. Les garçons et les filles ne sont pas faits pareils, théories du genre mises à part, il y a bien une différence physique incontestable que tous les enfants finissent par se matérialiser. Et là c’est l’avalanche de questions dans leur tête. Les petits garçons tirent dessus toute la journée, quand les filles se demandent pourquoi elles n’ont rien reçu à la naissance…

  • Et pourquoi maman m’a fait sans alors qu’elle a choisi quelqu’un qui en avait un, ce n’est pas très sympa ? Comment on fait pour en avoir un ? Je vais demander à papa.  
  • Mon dieu qu’est-ce que maman a fait plus jeune pour l’avoir perdu ? Est-ce qu’ils vont prendre le mien si je fais une bêtise ?

Rassurez-vous tout cela est inconscient et apparaît plus dans leur cauchemar, la peur du loup et autres symptômes, qu’au travers de vraies questions.

A cet âge crucial pour les relations sociales, amicales et amoureuses, des dizaines de scénarios se dessinent dans l’inconscient de l’enfant. Un fils aîné n’aura pas le même qu’une troisième fille après deux garçons, chaque enfant se nourrira de son cercle familial et du couple que ses parents forment. « Vous faites quoi quand je dors ? Pourquoi je dors tout seul alors que vous dormez à deux ? »

En tant que parents, comprendre le roman imaginaire dans lequel votre enfant se situe est primordial pour résoudre des problèmes de rivalités dans la fratrie, d’agressivité envers un parent ou à l’école.

La nuit n’est pas sans avoir son lot de conséquences.

Justement et si votre enfant de 3 ans passait sa vie à vous appeler pour vous empêcher de passer la soirée entre adultes ? Combien de parents nous disent, « en fait il s’endort quand il comprend qu’on va se coucher aussi ». Il ne faut pas y voir un signe de manipulation, juste un désir de comprendre une situation dont il est exclu, ce comportement est tout à fait adapté mais il mérite d’être cadré pour sa sécurité intérieure. L’Œdipe est un premier traumatisme important à traverser pour les petits, il faut renoncer à l’amour ultime avec ses parents, il faut attendre d’être grand et se contenter d’un partenaire imaginaire et inconnu.

La sortie de l’Œdipe se fait doucement grâce à l’imagination, à l’école on commence à jouer au papa et à la maman, à faire comme si, on joue à faire semblant… La sexualité chez nos petits peut sembler affolante et pourtant elle a bien sa place ici et maintenant. C’est l’âge de raison qui viendra mettre un voile sur cette sexualité qui sera alors refoulée et endormie jusqu’à l’adolescence.

De 6 à 12 ans, période de latence et préadolescence

Quand l’entrée au CP approche l’enfant à 6/7 ans, les âges sont là pour servir de repère, car en réalité comme le disait Jean Piaget, psychologue et biologiste qui a définit l’intelligence de l’enfant, ce qui est essentiel dans le développement de l’enfant ce n’est pas l’âge chronologique mais le fait d’avoir passé un stade pour atteindre le suivant, grandir n’est qu’une succession d’étapes. A cette période, les opérations concrètes sont possibles, l’enfant peut effacer le passé dans son esprit et envisager l’avenir de façon vérifiable. L’école va prendre beaucoup de place, le tumulte des problématiques œdipiennes s’éloigne pour laisser la place aux disputes avec les amis, aux questions sur la mort.

« J’étais où avant d’être né ? Vous serez où après la mort ? »

Le désir d’autonomie voit le jour, l’agressivité, la tristesse, les angoisses ont toujours une place importante chez certains. Les divorces, les déménagements, les échecs scolaires sont autant de problèmes de grands que les enfants prennent en pleine figure. Notre réalité les éclabousse, pas le choix, la vie est ainsi faite et elle était bien plus dure avant à d’autres niveau.

Les insultes, le mensonge, les ongles rongés, le vol, beaucoup de nouveaux comportements peuvent apparaître. Aussi minime soient-ils, il importe que les troubles de l’enfant soient reconnus mais également que les réactions qu’elles suscitent dans la famille soient comprises, entendues et apaisées. C’est l’équilibre du groupe qui doit être soulagé dans son ensemble.

A l’égard de l’enfant il s’agira de traiter le véritable message qui se cache sous les symptômes ; angoisse, tristesse, sentiment d’abandon, agressivité, phobie, hyperactivité. Que passe-t-il dans son cœur ? Que se passe-t-il à l’école ?

Pour les parents, quant à eux, nous pouvons les aider à définir la bonne attitude pour l’utilisation des écrans, des téléphones portables, comment verbaliser les choses afin de retrouver de l’harmonie tout en faisant passer vos messages et vos attentes éducatives.

De 13 à 18 ans, adolescence et conduites à risques

Fugues, surpoids, drogues, YOUPI voici les problèmes les plus inquiétants qui peuvent débarquer à la maison. Et comme on a été surpris de découvrir que nos petits faisaient des crises comme ceux des autres, nos adolescents font aussi comme les autres et fument des cigarettes ou pire !!!

Non, ça n’arrive pas qu’aux autres.

Vous vous rappelez de la petite crise d’individuation à 2 ans que vous avez vécu comme une longue tempête de sable ? Papa, maman sortez vos lunettes de soleil parce que les relations qui vous attendent maintenant peuvent marquer les esprits de chacun.

Quand on repense aux réactions de nos parents pendant notre propre adolescence on peut sans difficulté se rappeler qu’elles ont eu des conséquences importantes sur nous. Les parents laxistes qui faisaient l’autruche vous ont laissé penser qu’ils n’étaient pas très concernés par ce qui vous arrivait, les parents axés uniquement sur l’école vous donnaient l’impression de ne voir en vous qu’un bulletin de note, les parents moralisateurs vous ont donné envie de vous éloigner et de ne plus leur demander leur opinion dont vous auriez pourtant aimé profiter ?

Aujourd’hui c’est à votre tour de jouer.

Alors le mode d’emploi il est où ? Comment les protéger de faire des choses dangereuses sans pour autant qu’ils ne vous fassent plus confiance et ne vous racontent plus rien ? Comment leur laisser prendre leur distance sans perdre la complicité au sein de votre famille ?

Il n’y a pas de grandes vérités en matière d’adolescence, tout est une question de communication. Nous pouvons vous expliquer simplement comment faire passer vos messages sans braquer votre jeune moustachu, comment écouter votre fille sans la juger ni paniquer, comment donner des conseils sans passer pour un vieux qui ne comprend rien.

Conduire un entretien d’investigation avec un enfant et sa famille est un exercice difficile qui exige une longue pratique, cela ne s’apprend pas dans les livres. Venez nous rencontrer et faites confiance à notre expérience professionnelle.

Prenez le temps de comprendre votre enfant et retrouver la famille que vous avez le droit d’avoir.

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